mardi 6 décembre 2011

Midnight in Paris, Woody Allen (2011)




   Woody Allen a toujours été amoureux de trois “prime donne”: New York, Venise et Paris. Midnight in Paris est une sérénade à la ville lumière, une déclaration d’amour conçue par Woody Allen et prononcée par son double rajeunit ainsi que digne héritier, l’exquis Owen Wilson, qui touche le zénith dans un monologue extatique : « comment pourrait-on proposer un livre, une peinture, une symphonie ou une sculpture qui rivalise avec une grande ville ? On ne peut pas, parce que chaque rue, chaque boulevard est en soi une expression artistique. Quand on pense que dans l'univers froid, violent et dénué de sens, Paris existe avec ses lumières ! Il ne se passe rien sur Jupiter ou Neptune, mais de là-bas, dans l'espace, on peut voir ces lumières... les cafés, les gens qui boivent et qui chantent ! Pour autant qu'on sache, Paris est le coin le plus branché de l'univers ». 

   Mais Midnight in Paris n’est pas seulement ça, il est aussi un voyage dans le temps très raffiné, où pour aller revivre le passé ne sert pas une machine du temps obscure et compliquée sortie d’un film de science-fiction, mais il suffit de monter dans une voiture d’époque quand la cloche sonne les douze coups de minuit… Et voilà que Gill Pender, écrivain américain en proie à une crise existentielle qui est en vacances à Paris avec sa épouse promise, se retrouve comme pour magie plongé dans les années 20, époque qu’il considère comme l’Age d’Or de la capitale française. Il bavarde dans les café avec Ernest Hemingway et Salvador Dalì, il danse la musique de Cole Porter, il fait réviser son livre par Gertrude Stein, il tombe amoureux d’Adriana, la belle maîtresse de Pablo Picasso et Amedeo Modigliani. Ce délire onirique se déroule avec une spontanéité  drôle et amusante qui nous fait sourire et réfléchir au même temps : le film est un mélange de philosophie et surréalisme, où le collant est la poésie. Qu’est-ce qu’on apprend en voyageant dans le temps ? Que tout ce qui brille n’est pas or ! La nostalgie du passé « est un déni, le déni d’un pénible présent» et tout ce qu’il faut faire c’est de lutter dans ses jours afin que son présent devienne l’Age d'Or ! Midnight in Paris entrera dans le palmarès de Allen, dès qu’il s’agit d’un véritable chef-d’œuvre du septième art à voir et revoir !

Antonella, chroniqueuse Cinéma

3 commentaires:

  1. Merci bien Ingrid! J'ai toujours rêvé d'être chroniqueuse Cinéma! Pardon pour "sa épouse", évidemment c'était "son épouse"...

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  2. Préambule : je n’ai encore vu ce film. En règle générale je dois dire que je préfère le film où Woody Allen est aussi acteur, mais je chercherai de voir ceci.

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  3. j'ai fait une petite recherche sur YouTube où il y a ce petit morseau de "Play it again Sam"
    http://www.youtube.com/watch?v=mKczZnfwYC4
    Je le trouve toujours hilarant.

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