Midnight in Paris, Woody Allen (2011)
Woody Allen a toujours été amoureux de trois
“prime donne”: New York, Venise et Paris. Midnight in Paris est une sérénade à la ville
lumière, une déclaration d’amour conçue par Woody Allen et
prononcée par son double rajeunit ainsi que digne héritier, l’exquis Owen
Wilson, qui touche le zénith dans un monologue extatique : « comment pourrait-on
proposer un livre, une peinture, une symphonie ou une sculpture qui rivalise
avec une grande ville ? On ne peut pas, parce que chaque rue, chaque boulevard
est en soi une expression artistique. Quand on pense que dans l'univers froid,
violent et dénué de sens, Paris existe avec ses lumières ! Il ne se passe rien
sur Jupiter ou Neptune, mais de là-bas, dans l'espace, on peut voir ces
lumières... les cafés, les gens qui boivent et qui chantent ! Pour autant qu'on
sache, Paris est le coin le plus branché de l'univers ».
Mais Midnight in Paris
n’est pas seulement ça, il est aussi un voyage dans le temps très raffiné, où
pour aller revivre le passé ne sert pas une machine du temps obscure et
compliquée sortie d’un film de science-fiction, mais il suffit de monter dans une
voiture d’époque quand la cloche sonne les douze coups de minuit… Et voilà que
Gill Pender, écrivain américain en proie à une crise existentielle qui est en
vacances à Paris avec sa épouse promise, se retrouve comme pour magie plongé
dans les années 20, époque qu’il considère comme l’Age d’Or de la capitale
française. Il bavarde dans les café avec Ernest Hemingway et Salvador Dalì, il
danse la musique de Cole Porter, il fait réviser son livre par Gertrude Stein,
il tombe amoureux d’Adriana, la belle maîtresse de Pablo
Picasso et Amedeo Modigliani. Ce délire onirique se déroule avec une spontanéité
drôle et amusante qui
nous fait sourire et réfléchir au même temps : le film est un mélange de
philosophie et surréalisme, où le collant est la poésie. Qu’est-ce qu’on apprend
en voyageant dans le temps ? Que tout ce qui brille n’est pas or ! La
nostalgie du passé « est un déni, le déni d’un pénible présent» et tout ce qu’il
faut faire c’est de lutter dans ses jours afin que son présent devienne l’Age
d'Or ! Midnight in Paris entrera dans le palmarès de Allen,
dès qu’il s’agit d’un véritable chef-d’œuvre du septième art à voir et
revoir !
Antonella, chroniqueuse Cinéma
Merci bien Ingrid! J'ai toujours rêvé d'être chroniqueuse Cinéma! Pardon pour "sa épouse", évidemment c'était "son épouse"...
RépondreSupprimerPréambule : je n’ai encore vu ce film. En règle générale je dois dire que je préfère le film où Woody Allen est aussi acteur, mais je chercherai de voir ceci.
RépondreSupprimerj'ai fait une petite recherche sur YouTube où il y a ce petit morseau de "Play it again Sam"
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=mKczZnfwYC4
Je le trouve toujours hilarant.